Les premiers phonographes de LIORET sont fabriqués en 1893, en collaboration avec Emile JUMEAU qui lui demande de réaliser un appareil reproducteur du son, miniaturisé, pouvant se loger dans le corps d’une poupée. Dès cette réalisation – couronnée de succès – Henri LIORET délaisse peu à peu l’horlogerie en faveur de la fabrication de phonographes. Un exceptionnel exemplaire de Lioretgraph vous sera proposé le 15 décembre 2012 à Vichy…
Né à Moret sur Loing le 26 juillet 1848, ce fils d’horloger, intelligent, ingénieux et curieux, va rapidement embrasser le métier de son père. À l’âge de 14 ans, il entre à l’école horlogère de Besançon d’où il sort premier de sa promotion quatre ans plus tard.
Il devient alors son propre patron et son atelier prend un rapide essor, employant jusqu’à 60 personnes. Des pièces exceptionnelles sont réalisées telles que la pendule à complications commandée par le gouvernement français pour le Tzar Alexandre III.
Les premiers phonographes de LIORET sont fabriqués en 1893, en collaboration avec Emile JUMEAU qui lui demande de réaliser un appareil reproducteur du son, miniaturisé, pouvant se loger dans le corps d’une poupée. Dès cette réalisation – couronnée de succès – Henri LIORET délaisse peu à peu l’horlogerie en faveur de la fabrication de phonographes.
Il dépose en mai 1893 un brevet décrivant la méthode de fabrication et de duplication de cylindres en celluloïd, plus solides et inusables, par rapport aux cylindres traditionnels en cire. Il est le premier à enregistrer et dupliquer des phonogrammes de longue durée (quatre minutes).
En 1894, il met au point le célèbre «Merveilleux», ayant pour base et technique le phonographe logé dans les poupées JUMEAU. L’année suivante, il met au point d’autres appareils totalement différents de ceux de ses concurrents américains. Les Lioretgraphs, (sans «e», nom générique donné par son inventeur aux appareils sortant de ses ateliers) ne sont pas équipés de vis sans fin, ni de reproducteurs, et parlent à «haute voix», sans l’aide de tubes acoustiques, mais grâce à des résonateurs à membranes multiples.
De nombreux modèles sortent de l’atelier de Henri LIORET, en particulier le Lioretgraph No 3 de 1899, disposant d’un grand volant régulateur, pavillon et reproducteur en aluminium. La particularité de ce type de phonographe réside dans le fait que le moteur est mû par la chute d’un poids, à l’instar des horloges. Ce système confère une rotation régulière du moteur, éliminant ainsi le défaut des moteurs traditionnels, ayant tendance à l’épuisement de l’inertie causée par la détente progressive du ressort.
Ces Lioretgraphs sont ainsi montés sur une tablette supportée par un trépied en bois noirci, à une hauteur d’environ 1m30 du sol, permettant la descente du poids.
Notons que ces quelques lignes ne font que survoler l’œuvre de ce génial inventeur, horloger et mécanicien que fût Henri LIORET. N’oublions pas qu’il fût tout aussi important dans l’évolution de l’étude du son et connaissances de l’acoustique que les illustres Charles CROS, Thomas EDISON, ou bien Scott de MARTINVILLE.
The first LIORET phonographs were made in 1893, in collaboration with Emile JUMEAU, who asked him to make a miniature sound reproduction device that could be fitted in the body of a doll. The success of this innovation convinced Henri LIORET to gradually abandon watchmaking in favour of the manufacture of phonographs. An exceptional example of Lioretgraph will be offered for sale on 15 December 2012 in Vichy.
Born in Moret sur Loing on 26 July 1848, this intelligent, ingenious and inquisitive son of a watchmaker quickly embraced his father’s profession. At the age of 14, he entered the Besançon watchmaking school from which he graduated, first in his class, four years later.
He then set up on his own and his workshop grew rapidly, employing up to 60 people. Exceptional pieces were made there, such as the complication clock commissioned by the French government for Tsar Alexander III.
The first LIORET phonographs were made in 1893, in collaboration with Emile JUMEAU, who asked him to make a miniature sound reproduction device that could be fitted in the body of a doll. The success of this innovation convinced Henri LIORET to gradually abandon watchmaking in favour of the manufacture of phonographs.
In May 1893, he filed a patent describing the method of manufacturing and duplicating celluloid cylinders, which were stronger and more durable than traditional wax cylinders. He was the first to record and duplicate phonograms of long duration (four minutes).
In 1894, he perfected the famous “Merveilleux”, whose technical elements were based on the phonograph housed in the JUMEAU dolls. The following year, he developed other devices that differed dramatically from those of his American competitors at the time. The Lioretgraphs (without an “e” at the end, which was the generic name given by its inventor to the devices coming out of his workshops) did not have screws without an end or reproducers, and instead spoke “in a loud voice” thanks to multiple membrane resonators, without the need for acoustic tubes.
Many different models came out of the workshop of Henri LIORET, in particular Lioretgraph No 3 of 1899, with a large regulating wheel, bell and reproducer in aluminium. The particularity of this type of phonograph lies in the fact that the engine is moved by the fall of a weight, like in clocks. This system confers a regular rotation to the engine, therefore eliminating the defect of traditional engines, which suffered from the exhaustion of the inertia caused by the progressive relaxation of the spring.
These Lioretgraphs were mounted on a tablet supported by a blackened wooden tripod, at a height of approximately 1m30 from the ground, allowing the weight to be lowered.
Please note that the article above only focuses on Henri LIORET as a brilliant inventor, watchmaker and engineer. Let us not forget that he was just as important in the evolution of the study of sound and knowledge of acoustics as the famous Charles CROS, Thomas EDISON and Scott de MARTINVILLE.