Lors de notre vente de prestige d’instruments du quatuor qui se tiendra le 2 décembre 2021, trois remarquables archets provenant de la collection du grand violoncelliste Anner Bylsma seront mis en vente. En bon état, ces modèles d’Etienne Pajeot, Jean Joseph Martin et François Nicolas Voirin, témoignent des choix éclairés du virtuose et de son exigence en matière d’instruments. Hommage à l’un des rares musiciens aussi à l’aise sur un instrument d’époque que sur un instrument moderne…
Anner Bylsma, de son vrai nom Anne Bijlsma, est né à La Haye en 1934 et mort à Amsterdam en 2019.
Enfant de musiciens, il étudie avec Carel van Boomkamp au Conservatoire royal de La Haye, qui le sensibilise à la musique baroque – il en demeurera profondément marqué. Dès 1957, il reçoit le prix d’excellence du Conservatoire et débute peu de temps après en tant que violoncelliste solo dans l’Orchestre de l’Opéra des Pays-Bas.
Sa carrière s’accélère en 1959, lorsqu’il remporte le Premier prix du Concours international Pablo Casals de Mexico en 1959. Son talent précoce l’amène à occuper, dès 1962, la place de violoncelle solo à l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam. Il y restera six ans tout en commençant une carrière de soliste. Ce statut lui permet de rencontrer les meilleurs chefs d’orchestre européens de l’époque.
A partir de 1982, il réalise des études à Harvard en partenariat avec le Conservatoire royal de La Haye et d’Amsterdam (Sweelinck Academie).
Enfin, il reçoit en 1995 un doctorat honorifique du New England Conservatory.
Après avoir quitté son poste au Concertgebouw en 1968, il devient l’un des pionniers de l’école baroque flamande en tournant et enregistrant des disques avec le claveciniste Gustav Leonhardt (1928-2012) et le flûtiste et chef d’orchestre Frans Brüggen (1934-2014). Ensemble, ils interprètent un vaste répertoire de musique baroque, de Bach à Corelli, en passant par Haendel et Telemann.
A partir de cette époque, Anner Bylsma évite d’utiliser des cordes en acier sur ses instruments d’époque afin de retrouver la sonorité la plus authentique et fidèle au répertoire joué. Cette approche des œuvres est qualifiée d’historiquement informée, c’est-à-dire “une interprétation qui essaie de se rapprocher le plus possible des intentions et des conditions d’origine de la création d’une œuvre”[1]. Cette démarche est également au cœur de L’Archibudelli, l’ensemble qu’il a fondé avec sa femme violoniste Vera Beths.
De renommée internationale, ce groupe dont le nom combine les termes “archet” et “cordes en boyau”, était composé de 2 à 8 membres et mettait l’accent sur la représentation authentique d’œuvres des XVIIIème, XIX ème et XX ème siècles. A cette fin, ils jouaient sur des instruments à cordes en boyau avec des archets adaptés à chaque pièce, afin de se rapprocher le plus possible du timbre de l’époque. Leurs interprétations ont été célébrées dans le monde entier :
“Nous pensons notamment à ses Vivaldi, Bach (Johann Sebastian et Carl Philipp Emanuel !), Haydn, Boccherini et Beethoven, pour lesquels la finesse des couleurs se mêle à la tendre poésie des cantilènes et à l’agilité extraordinaire de l’archet.”
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Récitaliste et soliste de renom, Anner Bylsma se produit fréquemment en Europe, en Amérique, en Australie, en Russie et au Japon, non seulement en tant que soliste invité par certains des meilleurs orchestres du monde, mais aussi en récital avec L’Archibudelli. En outre, il joue régulièrement avec des groupes et des orchestres de chambre aussi divers que l’Orpheus Chamber Orchestra, Tafelmusik, l’Australian Chamber Orchestra, l’Orchestra of the Age of Enlightenment, le Freiburger Barock et Rondom – un ensemble de chambre spécialisé dans la musique du XXe siècle. Il s’est notamment produit avec l’Orchestra of St. Luke’s au Carnegie Hall de New York et en récital avec Malcom Bilson au Merkin Hall, également à New York.
Bylsma apparaît sur le label Vivarte de Sony Classical. Ses enregistrements sont variés, de Beethoven (The Complete Sonatas for Pianoforte and Violoncello S2K 60761 ; The Cello and the King of Prussia SK 63360) à Vivaldi (SK 62719), Schubert (SK 62695), Brahms (SK 68252), etc. Ils ont reçu de nombreux prix, notamment le prix Edison, le Diapason d’or, le prix Liszt et, plus récemment, le prix Vivaldi. Son enregistrement des sonates de Brahms (SK 68249) a été nominé pour un Grammy Award en 1995[1].
Le grand musicien est également l’auteur de Bach, the Fencing Master, qui traite des trois premières suites pour violoncelle de Bach.
Enfin, il fut un professeur respecté et apprécié au Conservatoire de Paris, à la Hochschule de Berlin et à la Juilliard School de New York. Son passage dans le documentaire Une leçon particulière donne un bel aperçu de sa sensibilité musicale, de son talent et de sa pédagogie.
En tant que virtuose et pionnier de l’interprétation historiquement informée, Anner Bylsma mit un point d’honneur à choisir des instruments adaptés à son répertoire, capables de restituer les sons d’origine et s’inscrivant dans le contexte de création des compositions. Il joua ainsi sur des instruments de premier ordre, à l’image de son violoncelle de Matteo Goffriller de 1695 ou de son modèle de Giovanni Francesco Pressenda de 1865 – qu’il enfile avec du boyau.
Le Smithsonian Institute de Washington lui prête également un Stradivarius de 1701, le mythique Servais. Il ne se montra pas moins exigeant concernant le choix de ses archets et constitua une collection composée de pièces d’exception, dont Vichy Enchères aura l’honneur de présenter plusieurs modèles aux enchères le 2 décembre 2021.
A l’occasion de cette vente, vous trouverez notamment une très belle baguette d’archet de violoncelle réalisée vers 1840 par Etienne Pajeot. Cet instrument s’inscrit pleinement dans la période dorée de l’archetier, alors qu’il est au sommet de ses capacités. En bon état, ce modèle témoigne de l’exigence de Pajeot dans le choix des matériaux, spécialement de son pernambouc qui s’avère exceptionnel. Cette exigence qualitative ne se limite pas aux essences de bois, mais concerne également le choix de l’ivoire, de la nacre ou encore de l’écaille et contribue à anoblir l’archet.
Les formes de cette baguette sont plus raffinées et plus féminines qu’auparavant, ce qui est typique de sa période dorée. Le résultat est beau et délicat et on comprend qu’Anner Bylsma ait été séduit, cet archet était d’ailleurs l’un de ses favoris. Outre ses qualités esthétiques, cet instrument est d’une grande technicité. Étienne Pajeot était l’un des plus brillants archetiers de sa génération et l’une des figures majeures de Mirecourt. Très à l’affût des innovations, il a contribué au perfectionnement de l’instrument et ses créations sont très recherchées par les musiciens.
Anner Bylsma possédait également un bel archet de violoncelle d’un autre maître mirecurtien : Jean Joseph Martin. La vie de cet archetier est assez romanesque, puisque sa famille sombra dans la pauvreté à la mort précoce de son père et qu’il partit, à pied, rejoindre Paris pour travailler chez Vuillaume en 1858. Là-bas, il devint rapidement l’un des plus brillants archetiers de la Maison et y resta cinq années, avant de repartir s’établir à Mirecourt et d’employer plusieurs ouvriers. Durant ses années parisiennes, il réalisa des archets en modèle “VUILLAUME”, à la tête généralement assez forte et ronde, et à la hausse au dégorgement prononcé. L’instrument de la collection de Bylsma a précisément été fabriqué à cette époque, vers 1860, comme le confirme sa signature “J.B. Vuillaume”.
En bon état, il témoigne du grand savoir-faire de ce maître original qui, vers 1875, eut l’idée de créer une Union Ouvrière réunissant plusieurs Maisons de lutherie et d’archeterie, dont la Maison Mennesson.[1] Son style des années parisiennes a souvent été rapproché de celui de François Nicolas Voirin, un autre archetier très apprécié d’Anner Bylsma.
“His best work (made during his tenure at Vuillaume shop) resembles that of F.N. Voirin, especially the bows with Vuillaume style frog(s).”
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[1] Bernard Millant, Jean-François Raffin, L’Archet, Paris, L’Archet Editions, 2000, tome II, p.409
C’est justement une baguette d’archet de violoncelle de François Nicolas Voirin qui vous sera proposée jeudi 2 décembre 2021, aux côtés des instruments d’Etienne Pajeot et de Jean Joseph Martin. Signée “F.N. Voirin à Paris” et daté vers 1880 – soit cinq ans avant sa mort – cet archet a été réalisé durant sa plus belle période.
“Ainsi disparut trop précocement le chef de file d’une génération d’archetiers dont l’oeuvre constitue la charnière parfaite entre l’Ecole de Peccatte, avec ses modèles carrés, puissants et parfois même un peu lourds et l’Ecole de Vuillaume, dans la deuxième moitié du XIXè siècle, avec ses modèles plus “féminins”.
Bernard Millant, Jean-François Raffin, L’Archet, Paris, L’Archet Editions, 2000, tome II, p.361
Rappelons que Voirin se forma à Mirecourt auprès de Jean Simon avant de partir à Paris, dès 1855, pour travailler chez Vuillaume – tout comme Jean Joseph Martin en 1858. Ils travaillèrent au même moment là-bas, ce qui explique la proximité stylistique de certains de leurs archets. Vuillaume, très satisfait par le travail de Voirin, le mentionna comme collaborateur dans la réalisation des instruments présentés à l’exposition de 1867[1]. Voirin, qui s’établit à son compte en 1870 à Paris, “change alors de style : les têtes deviennent plus fines, caractéristique qui ne va cesser de s’accentuer jusqu’à sa mort. Il est ainsi un des rares archetiers dont le style se sera affiné avec le temps et l’expérience.”[2] – une caractéristique dont témoigne l’archet de violoncelle ayant appartenu à Anner Bylsma.
[1] Le Ménestrel, 30 juin 1878
[2] Bernard Millant, Jean-François Raffin, L’Archet, Paris, L’Archet Editions, 2000, tome II, p.359
Nous vous donnons rendez-vous le jeudi 2 décembre 2021 pour la vente de ces trois exceptionnels archets de la collection d’Anner Bylsma, l’un des plus grands violoncellistes de notre temps.
Our prestigious sale of string quartet instruments on 2 December 2021 will include three remarkable bows from the collection of the great cellist Anner Bylsma. These bows, in good condition, by Etienne Pajeot, Jean Joseph Martin and François Nicolas Voirin, attest to the virtuoso’s enlightened choices and his high standards with regards to his instruments and bows. They are a tribute to one of the few musicians who are equally at ease with a period instrument as with a modern one.
Anner Bylsma, whose real name is Anne Bijlsma, was born in The Hague in 1934 and died in Amsterdam in 2019.
He was the child of musicians, and studied with Carel van Boomkamp at the Royal Conservatory of The Hague, where his appreciation for baroque music burgeoned – something that would have a lasting and profound impact on his career. As early as 1957, he received the Conservatory’s Award of Excellence, and soon afterwards made his debut as principal cellist in the Dutch Opera Orchestra.
His career really took off in 1959, when he won First Prize at the Pablo Casals International Competition in Mexico in 1959. His precocious talent led him to occupy, in 1962, the position of principal cellist in the Concertgebouw Orchestra of Amsterdam. He remained there for six years while embarking on a career as a soloist. HIs reputation and achievements led him to work with the best European conductors of the time.
From 1982, he conducted studies at Harvard in partnership with the Royal Conservatory of The Hague and Amsterdam (Sweelinck Academie).
Finally, in 1995 he received an honorary doctorate from the New England Conservatory.
After leaving his position at the Concertgebouw in 1968, he became one of the pioneers of the Flemish baroque school, touring and recording with harpsichordist Gustav Leonhardt (1928-2012) and flautist and conductor Frans Brüggen (1934-2014). Together, they performed a vast repertoire of baroque music, including works by Bach, Corelli, Handel and Telemann.
From then on, Anner Bylsma avoided using steel strings on his period instruments in order to produce the most authentic sound possible and to be more faithful to the instrumental practices in use at the time the works were created. This approach is referred to as historically informed, in other words “an interpretation that tries to come as close as possible to the original intentions and conditions of the creation of a composition”[1]. This approach is also at the heart of L’Archibudelli, the ensemble he founded with his wife, the violinist Vera Beths.
This group of international renown, whose name is a combination of the words “bow” and “gut strings”, was composed of two to eight members and focused on the historically accurate performance of works from the 18th, 19th and 20th centuries. To this end, they played on gut stringed instruments, with bows matching the period of each piece, in order to come as close as possible to the particular timbre of the time. Their interpretations have achieved recognition around the world:
“We are thinking in particular of his Vivaldi, Bach (Johann Sebastian and Carl Philipp Emanuel!), Haydn, Boccherini and Beethoven, in which the delicacy of the colours combines with the tender poetry of the cantilenas and the extraordinary agility of the bow.”
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The renowned recitalist and soloist Anner Bylsma performed frequently in Europe, America, Australia, Russia and Japan, not only as a guest soloist with some of the best orchestras in the world, but also in recitals with L’Archibudelli. In addition, he regularly performed with groups and chamber orchestras as diverse as the Orpheus Chamber Orchestra, Tafelmusik, the Australian Chamber Orchestra, the Orchestra of the Age of Enlightenment, the Freiburger Barock and Rondom – a chamber ensemble specializing in 20th century music. He performed with the Orchestra of St. Luke’s at Carnegie Hall in New York and in recitals with Malcom Bilson at Merkin Hall, also in New York.
Bylsma recorded on the Sony Classical Vivarte label. His recordings are varied, and include works by Beethoven (The Complete Sonatas for Pianoforte and Violoncello S2K 60761; The Cello and the King of Prussia SK 63360) Vivaldi (SK 62719), Schubert (SK 62695), Brahms (SK 68252), etc. They have received numerous awards, including the Edison Prize, the Diapason d’or, the Liszt Prize and, most recently, the Vivaldi Prize. His recording of the Brahms Sonatas (SK 68249) was nominated for a Grammy Award in 1995[1].
The great musician is also the author of Bach, the Fencing Master, dedicated to Bach’s first three cello suites.
Finally, he was a respected and appreciated professor at the Paris Conservatory, at the Hochschule in Berlin and at the Juilliard School in New York. His appearance in the documentary Une leçon particulière provides a good overview of his musical sensibility, his talent and his teaching methods.
As a virtuoso and a pioneer of historically informed interpretations, Anner Bylsma was particularly careful in selecting instruments suited to his repertoire, capable of reproducing the original sounds of the time, and consistent with the historical context in which the works were created. He therefore played on first-class instruments, like his cello by Matteo Goffriller from 1695, or the one by Giovanni Francesco Pressenda from 1865 – which he fitted with gut strings.
The Smithsonian Institute in Washington also lent him a Stradivarius from 1701, the legendary Servais. He was no less demanding when choosing his bows and built a collection of exceptional examples, several of which Vichy Enchères will have the honour to offer for sale at auction on 2 December 2021.
In this sale, you will find in particular a very beautiful cello bow stick made around 1840 by d’Étienne Pajeot. This bow stick is very typical of the golden period of the maker, when he was at the peak of his abilities. This example, in good condition, attests to Pajeot’s high standards in selecting materials, especially his pernambuco, which is exceptional. These high standards were not limited to the wood he used, but applied also to the choice of ivory, mother-of-pearl or even tortoiseshell, in order to elevate the bow.
The shape of this stick is more refined and feminine than previously, and is typical of his golden period. The result is beautiful and delicate, and it is not surprising that Anner Bylsma was seduced by it, this bow was one of his favorites. Besides its aesthetic qualities, this bow is very accomplished technically. Étienne Pajeot was one of the most brilliant bow makers of his generation and one of Mirecourt’s major figures. Always on the lookout for innovations, he contributed himself to the advances in bow making, and his output highly sought after by musicians.
Anner Bylsma also owned a beautiful cello bow by another master from Mirecourt: Jean Joseph Martin. The life of this bow maker is quite eventful, since his family sank into poverty after the early death of his father, and he subsequently left, travelling on foot to Paris to work for Vuillaume in 1858. He remained there for five years, quickly becoming one of the most successful bow makers in the workshop, before moving back to Mirecourt, where he employed several workers. During his Parisian years, he made bows on the “VUILLAUME” model, usually with a rather strong and rounded head, and a deeply carved frog throat. The bow in Bylsma’s collection was made precisely during the maker’s time at Vuillaume’s, around 1860, as confirmed by its “J.B. Vuillaume” stamp.
In good condition, it attests to the great craftsmanship of this singular master who, around 1875, had the idea of creating a Union Ouvrière bringing together workers from several violin and bow making houses, including Maison Mennesson.[1] His style during the Parisian years has often been compared to that of François Nicolas Voirin, another bow maker highly regarded by Anner Bylsma.
“His best work (made during his tenure at Vuillaume’s) resembles that of F.N. Voirin, especially the bows with Vuillaume style frog(s).”
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[1] Bernard Millant, Jean-François Raffin, L’Archet, Paris, L’Archet Editions, 2000, tome II, p.409
Indeed, a cello bow stick by François Nicolas Voirin will also be for sale on Thursday 2 December 2021, alongside the bows by Etienne Pajeot and Jean Joseph Martin. Stamped “F.N. Voirin à Paris ”and dated from around 1880 – five years before his death – this bow was made during his best period.
Therefore, the leading light for a generation of bow-makers disappeared too early; his work constitutes the perfect link between the School of Peccatte, with its square, powerful and sometimes even slightly heavy models and the School of Vuillaume, in the second half of the 19th century, with its more “feminine” models.
Bernard Millant, Jean-François Raffin, L’Archet, Paris, L’Archet Editions, 2000, tome II, p.361
It is worth remembering that Voirin trained in Mirecourt with Jean Simon, before leaving for Paris in 1855 to work for Vuillaume – just like his contemporary Jean Joseph Martin did in 1858. They worked there at the same time, which explains the stylistic similarity of some of their bows. Vuillaume, who very satisfied with Voirin’s work, mentioned him as a collaborator in relation to some of the bows presented at the 1867 exhibition[1]. Voirin, who set up on his own in 1870 in Paris, “then changed his style: the heads became finer, a characteristic that would only become more accentuated until his death. He is therefore one of the rare bow makers whose style became more refined over time and with experience.”[2] – a feature in evidence in the cello bow that belonged to Anner Bylsma.
[1] Le Ménestrel, 30 juin 1878
[2] Bernard Millant, Jean-François Raffin, L’Archet, Paris, L’Archet Editions, 2000, tome II, p.359
We look forward to seeing you on Thursday 2 December 2021 for the sale of these three exceptional bows from the collection of Anner Bylsma, one of the greatest cellists of our time.