Né en 1947 dans le nord de l’Angleterre, Christopher Clarke est spécialisé dans la création et la restauration d’instruments dits “expressifs” du XVIIIe et du début du XIXe siècle, notamment les clavicordes et les piano-fortes de l’ère préindustrielle. Il est reconnu internationalement pour sa fidélité aux techniques, savoir-faire et matériaux traditionnels et historiques. Situé en France, son atelier est ainsi l’un des seuls à produire des instruments dans le respect de l’outillage de l’époque et ses modèles sont joués dans le monde entier. Le travail de Christopher Clarke repose sur des recherches approfondies sur les instruments et sur l’observation des originaux dans les musées et collections privées, donnant lieu à de nombreuses publications sur l’histoire et la construction des instruments à claviers.
Après une formation initiale en sciences humaines à l’Université d’Édimbourg, il s’oriente vers la facture instrumentale. Il intègre l’équipe de conservation au Musée municipal de Sunderland (Angleterre) puis devient conservateur adjoint de la Russell Collection of Harpsichords and Clavichords (Edimbourg), avant de rejoindre la firme d’Adlam Burnett à Finchcocks, dans le Kent. C’est en 1978 qu’il s’installe à Paris au sein de l’atelier de facture instrumentale « Les Tempéraments Inégaux » dans le Faubourg-Saint-Antoine, ensuite il s’établit dans le nord de la Bourgogne en 1982 et dans le Clunisois en 1987. En 2006 il obtient le titre de Maître d’Art.
Au fil des ans, Christopher Clarke est devenu une référence incontestée dans le domaine, collaborant avec de prestigieuses institutions telles que le CNSMD de Paris et de Lyon, le Musée de la Musique à Paris et le Victoria & Albert Museum – pour ne citer qu’eux. Clarke est également investi dans la transmission de savoir-faire et travaille en étroite collaboration avec Matthieu Vion, l’Élève qu’il a formé et qui fonde son propre atelier à Uchizy il ya une dizaine d’années.
Sa carrière est jalonnée de distinctions. Il est inscrit sur l’Annuaire Officiel des Métiers d’Art de France et sur l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel du Ministère de la Culture. Parmi ses récompenses notables, on compte le 1er prix départemental de la SEMA (1985), le 2ème prix régional de la SEMA (1986) ou encore le prix Bettencourt « Pour l’Intelligence de la Main » en 2000.
Il devient citoyen français en 2020.
